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Un corps et une voix qui s’enclenchent l’un l’autre, navigant sur un territoire imaginaire, pensé comme un outre-monde inquiétant ou libérateur. Voilà comment Nosfell a imaginé Le Corps des songes, une fantaisie lyrique en trois actes, pour un seul interprète et plusieurs voix; ode à l’imaginaire, outil d'une résilience nécessaire. Endossant le costume d'une chimère aux traits universels, qui parfois semble le dévorer, il fait apparaître progressivement de nouveaux espaces sonores et visuels. Quand la danse surgit, elle dessine les contours d'un corps dont la peau et la voix sont en mue perpétuelle, à la recherche d'un langage neuf, d'un rêve vrai. "Avec Le corps des songes, je veux parler de transmission. J'expose mon souvenir de l'enfant que j'ai été, à la recherche de sa langue paternelle. Quelle est notre langue première quand nous cherchons qui nous sommes, entre deux continents? D'où vient la nécessité de créer son propre langage, et d'y voir une forme de survie? Je chante la langue de l'indicible; celle qui libère." |